lundi 21 janvier 2008

Traitrise

Depuis quelques temps, je me sens bizarre lorsque j'entre au bureau. J'ai l'impression d'être un traitre, celui qui met les pieds à un endroit alors qu'il ne devrait pas y être. Être celui qu'on regarde du coin de l'oeil pour épier ses moindres gestes qui pourraient révéler un geste coupable. J'ai évoqué dans mes derniers billets un désir de quitter le bateau. J'ai pris les moyens pour y arriver. J'ai été récemment appelé à deux entrevues back a back, pour recevoir un appel de la conseillière en recrutement le lendemain, me faire offrir le poste, et me voir prendre la décision d'accepter. Depuis, toutes sortes de drôles d'émotions m'habitent. Bien que je ne fasse pas partie des meubles qu'on a oublié d'époussetter depuis un moment à mon présent boulot, je sens que j'y ai tout de même un rôle clé à certains égards. On ne passe généralement pas trois ans et demi dans un bureau pour pouvoir se faire vulgairement relayer aux oubliettes. Et me voilà en train de mentalement plier bagages, me préparer un discours qui saurait se faire accepter sans trop d'éclats, tout ca en me gavant de toutes sortes de cochonneries réconfortantes, question de ne pas flipper.

C'est terrible combien changer d'emploi semble un mur difficilement franchissable lorsqu'on apprend à la dernière minute l'appréciation que l'on nous voue...

2 chuchottements:

Anonyme a dit…

Félicitations pour ton nouveau poste. J'espère qu'il te plaira.

Ce n'est jamais facile de quitter un endroit où l'on sait que nous étions utile.

Lorsque j'ai quitté mon ancien emploi, quelques personnes me faisaient même des remarques du genre «Mais qu'est-ce qu'on va faire sans toi? Tu ne peux pas nous laisser comme ça» et pourtant, ajd, ils s'en sortent sans moi. :)

Ne te sens pas trop mal vis à vis eux. Tu n'as qu'une vie et c'est toi qui la gère. Ils feraient pareil. :) ;)

Anonyme a dit…

Lors que j'ai quitté mon dernier emploi j'ai laissé un département vide, j'y faisais tout en dernier et ils m'ont même supplier de revenir travailler pour eux a temps partiel avant d'essuyer un refus catégorique qui me valu des menaces et des appels d'intimidations. J'en ai gardé un sentiment vinaigré et je te comprends très bien. Tu ne veux pas te faire hair par eux, mais en même temps tu penses à toi et espère mieux. T'en fais pas trop, ils vont comprendre!